En fait ç'aurait dû être le dernier, on voulait vraiment faire la prérentrée en Argentine (on compte encore comme des profs, mais on a bon espoir que ça nous passe assez vite !), mais ainsi sont les aléas du backpacker et des contraintes qui lui sont liées... bon bref, on a loupé notre bus :-D !
Et pas n'importe quel bus, please ! Celui qui dure 14h, celui qui ne circule qu'une fois par jour, bref, celui que, si tu le loupes, tu attends 24h le suivant (surtout si, comme nous, tu le loupes de si peu que tu as encore le temps de faire coucou au chauffeur, qui te réponds d'un signe en pointant sa montre : too late !)
Pour changer des habitudes franco-méditerranéennes, ici, nous avons troqué la dune, ou plus souvent une quatre-voies bordée de marchands de glace contre une jungle impénétrable : la mata atlantica. On reconnait juste, dans cet amoncellement de végétation, des cocotiers et des bananiers qui dépassent, les seuls qu'on identifie ! Malgré toute la volonté du monde (et toutes les machettes non plus), il est vraiment impossible de s'aventurer dans cette jungle, qui n'est pourtant qu'à 20m des premières vagues.
Ca ne gêne personne sur cette île, puisque le sport local concerne les vagues en question, de beaux rouleaux de 2,5m, l'idéal pour les surfers ! Nous sommes arrivés par hasard en pleine compétition amicale : un petit regroupement de 200 jeunes de 13 à 60 ans, murs de son sur la plage, photographes aux gros zooms sur la grève, bimbos très peu couvertes... Un show à l'américaine dans une ambiance brésilienne : on s'y sent tout de suite bien !
Nous voici donc à repasser 24h à Curitiba, plus tranquillement que les 2 premiers jours où nous y étions. D'une part parce qu'il pleut à verses (le jardin botanique attendra). Et d'autre part parce que nous ne sommes plus avec Jacques, notre couchsurfer sur-dynamique, rencontré ici-même avant notre excursion à Ilha Do Mel. Il nous avait organisé une excursion urbaine d'un autre monde... D'ailleurs, près de chez lui, Aloïs a croisé des copains (trop forts !) :
Pourtant l'accueil de Véronica (une amie d'Aloïs) était si chaleureux qu'on est restés plus longtemps que prévu, on a découvert une passion folle pour les paõ de queijo (spécialité locale), le quartier branché de Saõ Paulo by night, et la cour des miracles...
Pour cette dernière, imaginez la scène : le grand parvis de la cathédrale fourmille. Beaucoup de monde dort à la rue, parfois sur des tapis de carton. Un groupe chante, l'un d'eux mène la chorale à grands pas et grands gestes à travers la place. Plus loin un homme en exorcise un autre en récitant fort des versets de la bible. Des artistes de rue slamment et taguent. Là-dessus une vingtaine de traders-zombies, couverts de boue, raides, le regard fixe et les pas lents, remonte vers la cathédrale.
Le moment était intense, et des scènes de cet acabit se sont enchaînées toute la journée jusque dans le marché...
Ce soir, direction les chutes d'Iguaçu (enfin, si on ne rate pas ENCORE notre bus !!!), on s'apprête à en prendre plein les yeux ! On a entendu des noms d'oiseaux à voir qui nous font rêver...
Des bises des R&A !!!
