samedi 31 janvier 2015

nouvelle atmosphère

A près 7h de vol, Colombie-chicago, Anthony nous récupère à l'aéroport... vieux T-shirt du Dancing Horse Theater par dessus son pull, on sent pas encore le choc culturel... Sauf qu' on découvre au parking souterrain la voiture de société 10 minutes après. La fracture est grande avec les bus Sud-Américains qu'on a pris pendant 6 mois... Et jusqu'à il y a 48h. On découvre donc à 3h du mat' notre nouveau 'chez nous', il faut traverser les gradins de la salle de spectacle pour accéder à notre porte. 4h du matin pour notre horloge biologique, il nous est pourtant impossible de s'endormir avant de faire l'inventaire complet... L'appart est refait à neuf, meubles en bois massif, cuisine nouvellement équipée, grandes pièces et grandes baies vitrées qui laisseront apparaître le lendemain matin les paddocks enneigés. La curiosité nous réveille tôt, et les 29 degrés Fahrenheit qui sévissent dehors ne nous empêchent pas de faire un tour... Et 29¤F, ça fait -5 en Celcius. Le choc thermique tient compagnie au choc culturel. Dans la neige Rikky nous emmène rencontrer les jeunes chevaux qui sont à l'extérieur, et nous laisse entendre qu'ils seront à travailler quand on aura du temps. Rikky est un homme de cirque, un mexico-american qui travaille avec les chevaux depuis toujours, il a 35 ans et nous prête sa voiture une heure après avoir fait notre connaissance pour qu'on aille faire quelques courses. Quand on passe saluer les deux percherons qui sont sous la terrasse de notre appartement (!!), leur taille nous impressionne plus que de mesure, les 3 mois à côtoyer des chevaux criollos en Amérique du sud nous ont fait perdre certaines notions. Ces chevaux sont immenses. Je remarque que les abreuvoirs sont équipés de résistances électriques pour fondre la glace de temps en temps ... ( Ici, en ce moment les gens traversent les lacs en voiture. ) Et pour les abreuvoirs des autres chevaux de spectacle? Ceux qui dorment dans l'écurie à côté du théâtre? Pas besoin, l'écurie entière est isolée! L'après midi même on a fait une première répétition... Incroyable mais vrai " la première est le 11 février, autant qu'on s'y mette tout de suite!". On attaque donc, deux reprises de rôles dans un carroussel de 5 minutes. Les chevaux sortent d'un mois de pause ( tout le monde était en vacances en janvier, seule période de l'année sans spectacle). Ils sont frais, en pleine forme et ont envie de travailler ce qui fait plaisir. Aujourd'hui nous avons fait un deuxième entraînement, avec déjà le niveau d'équitation qui s'élève pour moi... On ne trotte pas sur n'importe quel pied, on travaille avec les jambes pour que son cheval ne coupe pas ses virages et on maintient une légère incurvation dans l' encolure... Toutes mes surprises et exclamations feront rire Romane pour qui ces évidences vont de pair avec "monter à cheval"! Pour finir sur le choc de cette arrivée... On a le wifi chez nous! Des bises de A&R!

mercredi 28 janvier 2015

Toute fin est un nouveau commencement

Apres 3 mois passés dans le cratère de Pululahua, nous avons finalement repris notre route, direction le Nord.
La décision n'a pas été facile à prendre, Astrid ne peut toujours pas revenir dans le cratère, et encore moins remonter à cheval. Nous avons passé le mois de Janvier avec un couple de nouveaux volontaires, maintenant formé aux différentes taches du ranch, à la connaissance de tous les chevaux, et au guidage de tours. Des amies d'Astrid sont aussi venues passer une journée "de formation" pour se refamiliariser avec les chevaux et le tour principal (elles ont déjà travaillé au ranch il y a plusieurs années).
Pour aider tout ce petit monde, on a aussi laissé un classeur avec les infos essentielles sur tous les chevaux, particularités, caractère, comment les monter... On espère que tout cela sera suffisant pour que le ranch continue de fonctionner. Du moins jusqu'à sa vente...
On a donc laissé nos petits chouchous, Arwen la plus belle (la noire qui revient souvent en photos) et ses peurs, Isildur le Bad boy, capable de boucler en 1h20 le tour habituel de 3h, Smeagol qui doit encore apprendre à trotter, Eomer le gros père qui à 11 ans n'arrive pas encore à se séparer de sa mère, Sami-Joli, qui de tout timide est devenu tout calin avec nous, Balinou le poulinou tout gentil et tout mignon, et tous les autres, attachants tous autant qu'ils étaient...

Aujourd'hui c'est donc de Bogota que nous vous écrivons ; nous y sommes arrivés hier, après un bus de 5h, une nuit formidable dans un motel formidable au pied de la gare routière de la ville-frontière, le passage des douanes, simple formalité rapide et efficace, et enfin un dernier bus de 24h !!! Nous passerons notre 2e nuit chez un couch-surfer québécois et sympatique, et puis demain c'est notre vol, direction Miami puis Chicago. On atterrit à minuit, un gars du Dancing Horse Theater vient nous chercher à l'aéroport, et après c'est une nouvelle aventure, une nouvelle expérience qui commencera pour nous !!!

Ainsi donc, notre prochain post sera d'un endroit où la température locale se situe actuellement entre -15 et -20°C... On risque de trouver le dépaysement un peu choquant... Mais comme on est passés par de hauts sommets andins avant, on a ce qu'il faut en chales et bonnets en alpaca , en tout cas, on espère...

Des bises de R&A !!!

PS : de là-bas, on espère avoir une meilleure connection internet que ces derniers temps (en meme tepms, moins que rien, ca n'existe pas !), et un lecteur de carte SD, histoire de poster des photos en temps et en heures. On en a une petite sélection à poster, qui attend déjà depuis 5 jours...

PPS : finalement, 5h et un lecteur SD plus tard, voici les photos !











En haut de la falaise, le ranch.

Vidéo

Une petite vidéo... Maman, pour la lire, il faut cliquer une fois sur le lien en-dessous ;-) :
chevaux et leur paysage

Des bises de R&A

Au fait, la 1ere initiale, quand on signe, est celle de celui qui redige...

vendredi 16 janvier 2015

Green Horse Ranch











Invisible mais bien sur cette derniere photo, le sentier où l'on accompagne à cheval les visiteurs du cratère...  Il y a bien un chemin dans la jungle entre le mur du cratere (tres grand a gauche; on n'en voit que le bas) et le dôme central à droite (même commentaire...).
Des bises de A&R.

vendredi 2 janvier 2015

on joue les prolongations...

On voudrait vous souhaiter a tous une excellente annee, remplie de beaux projets et d'aventures !!!
Notre fin d'annee a ete assez surprenante et eprouvante : Astrid, l'amie proprietaire du Ranch, a eu des ennuis de sante qui nous ont pousses a prendre un peu sa releve au pied leve. Comme elle n'est toujours pas remise, nous pensons rester plus longtemps que prevu dans ce ranch dans le cratere de Pululahua !
Aujourd'hui arrivent 2 autres volontaires, on ne sait pas vraiment comment les recevoir ni quelle position adopter... on verra ca au fur et a mesure. Le garcon n'est pas du tout cavalier, Astrid souhaitait qu'il ne fasse aucun travail avec les chevaux, c'est pourtant la partie la plus agreable, a notre sens, de tout ce qu'il y a a faire ici. La fille... a nous (?) de voir son niveau et de la former (?) pour guider les tours (???) c'est delicat... Et malgre tout, il faut qu'on(?) lui dise qu'il y a d'autres choses a gerer aussi, et qu'on ne peut pas passer tout notre temps a cheval.
Bref, il est difficile de cerner notre implication, notre role  a partir de maintenant. Et pourtant, on se voit difficilement partir en ce moment difficile.
Ce qui sera par contre agreable, ce sera de partager tout ce qui concerne le cratere, toutes ces petites histoires et anecdotes qui font la joie des touristes. Les histoires des pumas, des loups et des ours qui vivent dans les forets qui nous entourent ; les histoires sociales comme l'"esclavage" dans les haciendas locales qui s'est acheve il y a mois d'un demi-siecle et qui aujourd'hui encore influencent les relations de cette petite communaute. Une route est arrivee jusqu'ici pour la premiere fois il y a 40 ans (et quand on dit route...), mettant plus ou moins fin a l'isolement quasi total de la population des 2 villages (totalisant aujourd'hui 70 personnes) du cratere. Il n'en reste pas moins que seulement 3 personnes ici ont une voiture... dont Astrid ! Les autres vont a dos de cheval ou d'ane...
Ici la terre se laboure aux boeufs ou a la main, l'epicerie locale fournit de la biere et du coca ( et elle est grande comme la moitie de mon salon !), de temps a autres un marchand ambulant propose ses produits en klaxonnant aux portails... (gaz, ustensiles de cuisine...).
Le salaire de base est de 15$/jour. La monnaie, ici, est reellement l'US$, suite a une grosse crise economique en 2000. Et ce n'est pas la seule influence (ni mainmise) US que l'on remarque...
On pense neanmoins que l'Equateur est un pays formidable de diversite (des Galapagos a la jungle, de la cote pacifique aux Andes), magnifique, d'apres ce qu'on nous en raconte mais que l'on aimerait quand meme verifier par nous-meme ;-).
Bref, nous sommes ici pour on ne sait trop combien de temps, mais comme nous y sommes bien c'est un plaisir pour nous !
 On pense a vous en France et dans le vaste monde
Des bises de R&A