mardi 23 septembre 2014

De la wild life en Sud-Lipiez à la capitale bolivienne



Le 17 sept.-14
Ce matin, grand départ ! A 7h du matin les sacs étaient déjà chargés sur notre 4x4 de ces 4 prochains jours, et en avant sur des pistes chaotiques ! On s’apprête à voir des milliers de lamas, des centaines de flamants roses, des dizaines de volcans… bon peut-être pas tout ça aujourd’hui.
C’est la journée la plus longue en voiture, on arrive à 7h du soir dans un village du bout du monde, où l’électricité est distribuée par des groupes électrogènes (donc dans 2 maisons).

Le 18 sept.-14
Quel froid ce matin ! Aucune de nos 4 épaisses couvertures de laine d’alpaga n’a été de trop, et pour le petit déj’ c’est bonnet-gants-écharpe ! Il a neigé cette nuit, et les paysages en sont tout saupoudrés. C’est magnifique, mais ça change des shorts et tee-shirts qu’hier encore on portait. Autant dire que pour enlever le tout, il a fallu une grande motivation… Bon, d’accord, un bain à 39°C, c’en est une ! Neige ou pas dehors, on a sorti bikini et short de bain pour aller infuser une petite heure dans une source thermale face à un lac, aux pieds de volcans.
Encore une peu de route (comprendre par là « piste inaccessible à tout autre véhicule qu’un 4x4, même à pied »), et c’est finalement devant la Laguna Verde qu’on se pose. Inutile de sortir les maillots cette fois, non seulement il fait un vent de folie et une température qui avoisine les -7°C, mais surtout c’est un lac vert d’arsenic… Pas bon ! Pas une plante, pas un animal, pas âme qui vive, mais de l’arsenic, des volcans, du vent… On s’y sent un peu seul en milieu hostile, quoi !
On reprend donc la « route », direction les geysers : rien à voir avec Geysir, en Islande, mais des couleurs de roches et de boues, à couper le souffle, un paysage de début du monde dans les vapeurs, la neige.
Etape suivante, et pas des moindres : la Laguna Colorada. Imaginez un lac immense aux pieds d’un volcan (oui, il y en a quelques uns dans les parages), aux eaux rouges-orangées dûes aux micro-organismes qui nourrissent des milliers de flamants roses !!! Petite joueuse, la Camargue… On la longe un moment à pied, juste pour s’amuser à courir vers les flamants et les voir s’envoler par centaines.

Le 19 sept.-14
Encore une nuit où il a fait bien frisquet, 2 couvertures et un duvet par-dessus n’ont pas été de trop. Une fois nos pancakes avalées (quand même, quel luxe de voyager avec une cuisinière…), on reprend la route, pour tomber sur des formations rocheuses assez spectaculaires : « copa del mundo », « camelito »… jusqu’au spectaculaire « Canyon del condor ». Pas la peine de réclamer des photos de ces oiseaux, on n’en a vu aucun ni de près, ni de loin ! Par contre on a vu des lamas, et de près cette fois, avec cette petite « lamette » (non, les néologismes ne nous effraient pas) qui s’est mise à nous suivre et à nous sautiller autour.
Laguna negra, laguna blanca, laguna… ?, les lacs défilent et soudain… ! Le salar ! On le longe, on le regarde, on aperçoit les « islas flotantes » au loin… Pas la peine qu’on traduise, je pense, tout le monde aura compris que ça nous a donné des idées pour le dessert du soir (halala… celle de ma maman…). On arrive tôt à l’hôtel de sel (véridique, tout est en sel, le fameux « test de la langue sur le mur » l’a prouvé), et on en profite pour monter sur une colline, point de vue de choix à l’heure du coucher de soleil sur le salar !

Le 20 sept.-14
Ce matin, il faut ce qu’il faut, on est tombés du lit à 5h, histoire de voir le lever de soleil sur le salar. C’était finalement pas trop tôt, et après une course contre l’aurore, on arrive pile pour voir les premiers rayons caresser les têtes des plus hauts cactus plantés sur une petite « île » en plein milieu du désert de sel… Magique !
Comme le blanc à perte de vue déforme les distances et les perspectives, on a fait, comme tout le monde par ici, notre petite séance de photos rigolotes sur le salar. La pêche aux cristaux d’Aloïs, sous la première couche de sel, s’est révélée fructueuse (en même temps le contraire aurait été étonnant, il y en a 100m d’épaisseur sur 14 000km2), et on est tranquilles pour les 10 prochaines cuissons de pâtes, facile !
Et puis tout s’enchaine : notre tour se termine et le chauffeur nous dépose en 1minute dans la petite ville d’Uyuni, comme il n’y a rien à y voir on prend dare-dare un bus qui, 3h30 plus tard, nous dépose à Potosi (la plus haute ville de plus de 100 000 hab. du monde, sisi !). Dans le bus on retrouve les 4 Français qu’on avait croisés il y a 2 jours, et après quelques essais infructueux, on finit par trouver une petite AJ sympa qui peut nous contenir tous les 6. La journée se finit (enfin !) avec une bonne petite pizza : rien ne vaut les mets locaux !

Le 21 sept.-14
Journée tranquille à Potosi, petite balade le matin dans les rues, avec ces originales maisons à encorbellement. Après, le dimanche, c’est plutôt tranquille, les villes en Bolivie (pour ne pas dire complètement mort). On se demande si on va rester une journée de plus ou pas, mais d’une part on n’a pas vraiment envie de visiter les mines en service (ça fait un peu trop voyeur à notre goût, et son exploitation touristique profite à tous sauf aux mineurs qui y triment), d’autre part il y a bien d’autres endroits où on aimerait passer plus de temps… A voir…
Soirée crêpes avec les Français rencontrés dans le Lipiez. La farine ici est auto-gonflante, c’est marrant de se retrouver avec des pancakes de 2 cm d’épaisseur au lieu de la traditionnelle « complète ». La soirée était sympa, et c’était chouette de rencontrer Jérémy et Lulu, et Elodie et Louis !

Le 22 sept.-14
Nous voilà partis de Potosi, direction la capitale de la Bolivie… Sucre !  C’est 3h30 de bus, sans clim, plein à craquer, ça monte, ça descend, ça tourne, ça secoue bien la tête et le ventre. Mais à l’arrivée on n’est pas déçus ! Une capitale à 300 000 habitants, c’est petit pour chez nous, mais ici c’est la mégalopole. Et quel changement ! On est de nouveau occidentalisés, c’est-à-dire qu’on retrouve les publicités, l’Oréal, les kiosques à DVD made in Hollywood… C’est pas vraiment ce qui nous manquait. Petit tour dans la ville en fin de journée et en soirée, et on découvre un immense marché aux fruits et légumes (ah oui ! pas de doute, on est bien dans la région des Vallées, le potager de la Bolivie). On y prend le temps de déguster un petit jus de fruits frais, de dénicher quelques fils de cotons pour les bracelets brésiliens (50cts les 6 bobines ! Passez vos commandes, on partage).
Petit resto le soir, sympa de tomber sur un « Colons de Catane ». Ca nous enchante, et tant pis si on n’est que 2 à jouer, on joue !

Le 23 sept.-14
Aujourd’hui, visite de Sucre. En fait les visites de villes en Bolivie ça va vite : 1 musée (2 salles)… et se promener dans les rues et au marché. Par contre, là, c’est animé, et on en prend plein les yeux, les oreilles, le nez ! Se rappeler, donc, qu’il ne faut pas aller en Bolivie pour la vie culturelle urbaine. Et puis de toute façon on ne va pas s’éterniser, après notre séjour à plus de 4000m d’altitude on est redescendus à 2700m, et c’est pas bon pour nos globules rouges, ça, si on veut repartir faire de la rando !
D’ailleurs, comme notre prochain départ sera demain matin pour le volcan Maragua (village communautaire de tisserandes traditionnelles de tissus incas), on a profité de la ville pour refaire le plein de déshydraté. Par contre il est impossible ici de trouver du gaz, si bien qu’on espère vivement ne pas refaire le coup d’il y a 2 semaines…
A force de tourner er retourner dans les boutiques d’artisanat, ce qui devait arriver, arriva : le court-circuit ! Je veux parler du très joli chapeau de vaquero qu’Aloïs s’est acheté… A 3 jours de son anniversaire !!! La bonne nouvelle, c’est que c’est quand même la fin des coups de soleil pour son nez. La mauvaise, c’est qu’avec sa barbe de traveller d’un mois, maintenant on dirait VRAIMENT un vaquero !

lundi 22 septembre 2014

Des lamas en veux-tu ? En Bolivie les voilà…

4 jours de raid en 4x4, seul moyen pour accéder aux magnifiques régions du Sud-Lipiez. Des milliers de lamas, d'alpagas et de vigognes, autant de cactus, des paysages arides et sauvages, perdus à des altitudes où la rareté de l'air se fait sentir... On a dépassé les 5000m brillamment et sereinement ! 

1000 km de landes désertiques, coupées de canyons, de quelques rivières, de geysers et de volcans ; dans ces régions où se pratique encore le troc, où l'on se déplace sans voiture, les ressources se limitent au quinoa et aux lamas et alpagas.

Sur ces hauts plateaux, même en ce premier jour de printemps austral, on peut difficilement passer en températures positives au cœur de la journée (que dire des nuits ?!?). On peut aussi passer d'un rayon de soleil radieux à une tempête de neige en moins de temps qu'il ne faut pour sortir nos bonnets !

Malgré le défilement des kilomètres et des heures de voiture, la diversité des paysages que nous avons contemplés valait la peine de faire une petite entorse à notre mode de voyage habituel. 

Nos coups de cœur ? Le paysage apocalyptique de geysers du parc Alvarao, et marcher au milieu des lamas en liberté dans le canyon du Condor ! 

Des bises de R&A


 



 








mardi 16 septembre 2014

...ça 'Gaz' en Argentine

Si la connexion Internet de l'auberge de jeunesse où nous nous trouvons le permettait, c'est sous forme de roman photo que les péripéties qui vont suivre seraient racontées... Malheureusement pour les adeptes des clichés, et pour notre créativité, les connexions depuis la Bolivie ne permettent pas l'envoi de photos.

Non sans humour, vous allez voir que le cumul de nos deux esprits pragmatiques ne permet pas toujours d'organiser une rando de trois jours.

Nous sommes bien partis, à la suite du dernier post pour quelques jours de randonnée tranquille en direction de Iruya, à l'extrême nord de l'argentine, une région aux paysages désertiques et aux montagnes de toutes les couleurs. Le tripp commençait bien, trop bien... des chiens gentils qui nous accompagnent sur quelques Km, l'arrivée à une route où une voiture nous prend en stop jusqu'à la reprise du chemin en terre... et, en plus il fait beau... comme il fait souvent beau dans les déserts de pierres... grand soleil. Des locaux nous donnent de l'eau, on croise des troupeaux de lamas (ça y est ! c’est les Andes !) des gamins nous guident jusqu’à la bifurcation de sortie de leur village… tout va pour le mieux. Pour dire, on a même trouvé dans cet immense désert de cailloux un endroit tout sympathique pour monter la tente : un ancien lit de rivière avec quelques mètres carré de sable presque fin… (des grains pas plus gros que le poing). Le silence de cette vallée était si intense qu’il en devenait étourdissant.

Au petit déj : l’échec, la nouvelle bouteille de gaz, pour laquelle on a traversé 2 fois la ville de Jujuy (« rou-rouille ») ne se visse pas… normal, c’est une ‘easy-clic plus’ et pas une ‘easy clic’ !
Pas le choix, il faut rejoindre une ville… ça commence par un retour sur nos pas sur 15 km de piste ! Coup de bol, à mi-chemin un pick-up passe et on revoit le paysage en accéléré cheveux aux vents (et visages pleins de poussière !)  Il ne reste plus que 92 Km de bitume… on en parcourt 1 ou 2 avec nos sacs de 18Kg, jusqu’au moment où Romane pose le sien pour s’en servir de repose-peine au bord de la route…  Blagues, photos, pic-nic… Un véhicule toutes les 15 minutes. Jusqu’à la voiture rouge !!!
Bref, on arrive à la ville frontalière en moins d’une heure et avec 3 jours d’avance.

La Bolivie, c’est la folie ! On part demain 7h du mat’ de Tupiza pour un nouveau tour de 4 jours qui finira par une traversée (en 4x4) du salar d’Uyuni… du sel sur 12 mille Km!

On espère pouvoir faire suivre les photos à notre retour en zone urbaine!  Et merci à tous ceux qui nous ont posté des mails ou des commentaires, on aime avoir de vos nouvelles !

Des bises de A&R !

vendredi 12 septembre 2014

Ca monte, ça monte…



Des forêts tropicales peuplées de toucans et de caïmans aux contreforts arides des Andes, d’un climat chaud et humide à une froide sécheresse, bref de 0 à 2000m d’altitude, notre voyage, pour son anniversaire de 1 mois, a pris un tournant capital.
On s’échauffe tranquillement les jambes et le souffle. 1ère rando de 3 jours bouclée hier, à 1400m, une altitude ici qui est presque difficile à trouver, et qui parait ridicule aux vues des 2200m où nous dormons ce soir, à Purmamarca. 
Sur le chemin, on croise des chevaux en liberté partout, et pas des canassons tout moches pour la plupart. Au pique-nique d’un midi, plusieurs chevaux sont venus faire les curieux juste devant nous, avec un poulain tout fou, avant de repartir comme ils étaient venus, libres. Tout le monde en a ici, pour beaucoup c’est un outil de travail ou un moyen de déplacement (un cheval, ça coûte moins cher qu’un scooter !). Nous, ça nous donne des idées…
Prochain départ demain matin, les sacs sont pleins pour 5 jours, en tout cas on espère, parce qu’on n’a plus de sous locaux, les derniers se sont collés sur des cartes postales sous forme de timbres. Soupe en poudre, purée en poudre, chocolat en poudre, lait en poudre… ya que l’avoine du matin qui est en flocons entiers !
Bon, ça va, elles sont gentilles...  pourvu qu'elles le restent toute la nuit

Voici le terrain d'honneur!
face à l'école pourtant, au même moment, le cours d'eps (foot) se déroulait sur terre battue, en blouse d'écolier!


Il y a encore des arbres...  mais déjà des cactus!
Dans cette vallée tout le monde se déplace à cheval (ou avec des mules) on comprend...
Un des curieux... en liberté.







On va essayer de rejoindre Tilcara à pied, on passera ensuite par toute la vallée des merveilles Humauaca, Iruya...   les montagnes pleines de couleurs. 
Des bises de R&A!