Le 17 sept.-14
Ce matin, grand
départ ! A 7h du matin les sacs étaient déjà chargés sur notre 4x4 de ces
4 prochains jours, et en avant sur des pistes chaotiques ! On s’apprête à
voir des milliers de lamas, des centaines de flamants roses, des dizaines de
volcans… bon peut-être pas tout ça aujourd’hui.
C’est la journée la
plus longue en voiture, on arrive à 7h du soir dans un village du bout du
monde, où l’électricité est distribuée par des groupes électrogènes (donc dans 2
maisons).
Le 18 sept.-14
Quel froid ce matin !
Aucune de nos 4 épaisses couvertures de laine d’alpaga n’a été de trop, et pour
le petit déj’ c’est bonnet-gants-écharpe ! Il a neigé cette nuit, et les
paysages en sont tout saupoudrés. C’est magnifique, mais ça change des shorts
et tee-shirts qu’hier encore on portait. Autant dire que pour enlever le tout,
il a fallu une grande motivation… Bon, d’accord, un bain à 39°C, c’en est une !
Neige ou pas dehors, on a sorti bikini et short de bain pour aller infuser une
petite heure dans une source thermale face à un lac, aux pieds de volcans.
Encore une peu de
route (comprendre par là « piste inaccessible à tout autre véhicule qu’un
4x4, même à pied »), et c’est finalement devant la Laguna Verde qu’on se
pose. Inutile de sortir les maillots cette fois, non seulement il fait un vent
de folie et une température qui avoisine les -7°C, mais surtout c’est un lac vert
d’arsenic… Pas bon ! Pas une plante, pas un animal, pas âme qui vive, mais
de l’arsenic, des volcans, du vent… On s’y sent un peu seul en milieu
hostile, quoi !
On reprend donc la « route »,
direction les geysers : rien à voir avec Geysir, en Islande, mais des
couleurs de roches et de boues, à couper le souffle, un paysage de début du monde
dans les vapeurs, la neige.
Etape suivante, et
pas des moindres : la Laguna Colorada. Imaginez un lac immense aux pieds d’un
volcan (oui, il y en a quelques uns dans les parages), aux eaux rouges-orangées
dûes aux micro-organismes qui nourrissent des milliers de flamants roses !!!
Petite joueuse, la Camargue… On la longe un moment à pied, juste pour s’amuser
à courir vers les flamants et les voir s’envoler par centaines.
Le 19 sept.-14
Encore une nuit où il
a fait bien frisquet, 2 couvertures et un duvet par-dessus n’ont pas été de
trop. Une fois nos pancakes avalées (quand même, quel luxe de voyager avec une
cuisinière…), on reprend la route, pour tomber sur des formations rocheuses
assez spectaculaires : « copa del mundo », « camelito »…
jusqu’au spectaculaire « Canyon del condor ». Pas la peine de
réclamer des photos de ces oiseaux, on n’en a vu aucun ni de près, ni de loin !
Par contre on a vu des lamas, et de près cette fois, avec cette petite « lamette »
(non, les néologismes ne nous effraient pas) qui s’est mise à nous suivre et à
nous sautiller autour.
Laguna negra, laguna
blanca, laguna… ?, les lacs défilent et soudain… ! Le salar ! On
le longe, on le regarde, on aperçoit les « islas flotantes » au loin…
Pas la peine qu’on traduise, je pense, tout le monde aura compris que ça nous a
donné des idées pour le dessert du soir (halala… celle de ma maman…). On arrive
tôt à l’hôtel de sel (véridique, tout est en sel, le fameux « test de la
langue sur le mur » l’a prouvé), et on en profite pour monter sur une
colline, point de vue de choix à l’heure du coucher de soleil sur le salar !
Le 20 sept.-14
Ce matin, il faut ce
qu’il faut, on est tombés du lit à 5h, histoire de voir le lever de soleil sur
le salar. C’était finalement pas trop tôt, et après une course contre l’aurore,
on arrive pile pour voir les premiers rayons caresser les têtes des plus hauts
cactus plantés sur une petite « île » en plein milieu du désert
de sel… Magique !
Comme le blanc à
perte de vue déforme les distances et les perspectives, on a fait, comme tout
le monde par ici, notre petite séance de photos rigolotes sur le salar. La
pêche aux cristaux d’Aloïs, sous la première couche de sel, s’est révélée
fructueuse (en même temps le contraire aurait été étonnant, il y en a 100m
d’épaisseur sur 14 000km2), et on est tranquilles pour les 10
prochaines cuissons de pâtes, facile !
Et puis tout s’enchaine :
notre tour se termine et le chauffeur nous dépose en 1minute dans la petite
ville d’Uyuni, comme il n’y a rien à y voir on prend dare-dare un bus qui, 3h30
plus tard, nous dépose à Potosi (la plus haute ville de plus de 100 000 hab.
du monde, sisi !). Dans le bus on retrouve les 4 Français qu’on avait
croisés il y a 2 jours, et après quelques essais infructueux, on finit par
trouver une petite AJ sympa qui peut nous contenir tous les 6. La journée se
finit (enfin !) avec une bonne petite pizza : rien ne vaut les mets
locaux !
Le 21 sept.-14
Journée tranquille à
Potosi, petite balade le matin dans les rues, avec ces originales maisons à
encorbellement. Après, le dimanche, c’est plutôt tranquille, les villes en
Bolivie (pour ne pas dire complètement mort). On se demande si on va rester une
journée de plus ou pas, mais d’une part on n’a pas vraiment envie de visiter
les mines en service (ça fait un peu trop voyeur à notre goût, et son
exploitation touristique profite à tous sauf aux mineurs qui y triment),
d’autre part il y a bien d’autres endroits où on aimerait passer plus de temps…
A voir…
Soirée crêpes avec
les Français rencontrés dans le Lipiez. La farine ici est auto-gonflante, c’est
marrant de se retrouver avec des pancakes de 2 cm d’épaisseur au lieu de la
traditionnelle « complète ». La soirée était sympa, et c’était
chouette de rencontrer Jérémy et Lulu, et Elodie et Louis !
Le 22 sept.-14
Nous voilà partis de
Potosi, direction la capitale de la Bolivie… Sucre ! C’est 3h30 de bus, sans clim, plein à
craquer, ça monte, ça descend, ça tourne, ça secoue bien la tête et le ventre.
Mais à l’arrivée on n’est pas déçus ! Une capitale à 300 000 habitants,
c’est petit pour chez nous, mais ici c’est la mégalopole. Et quel
changement ! On est de nouveau occidentalisés, c’est-à-dire qu’on retrouve
les publicités, l’Oréal, les kiosques à DVD made in Hollywood… C’est pas
vraiment ce qui nous manquait. Petit tour dans la ville en fin de journée et en
soirée, et on découvre un immense marché aux fruits et légumes (ah oui ! pas
de doute, on est bien dans la région des Vallées, le potager de la Bolivie). On
y prend le temps de déguster un petit jus de fruits frais, de dénicher quelques
fils de cotons pour les bracelets brésiliens (50cts les 6 bobines ! Passez
vos commandes, on partage).
Petit resto le soir,
sympa de tomber sur un « Colons de Catane ». Ca nous enchante, et
tant pis si on n’est que 2 à jouer, on joue !
Le 23 sept.-14
Aujourd’hui, visite
de Sucre. En fait les visites de villes en Bolivie ça va vite : 1 musée (2
salles)… et se promener dans les rues et au marché. Par contre, là, c’est animé,
et on en prend plein les yeux, les oreilles, le nez ! Se rappeler, donc,
qu’il ne faut pas aller en Bolivie pour la vie culturelle urbaine. Et puis de
toute façon on ne va pas s’éterniser, après notre séjour à plus de 4000m d’altitude
on est redescendus à 2700m, et c’est pas bon pour nos globules rouges, ça, si
on veut repartir faire de la rando !
D’ailleurs, comme
notre prochain départ sera demain matin pour le volcan Maragua (village
communautaire de tisserandes traditionnelles de tissus incas), on a profité de
la ville pour refaire le plein de déshydraté. Par contre il est impossible ici
de trouver du gaz, si bien qu’on espère vivement ne pas refaire le coup d’il y
a 2 semaines…
A force de tourner er
retourner dans les boutiques d’artisanat, ce qui devait arriver, arriva : le
court-circuit ! Je veux parler du très joli chapeau de vaquero qu’Aloïs s’est
acheté… A 3 jours de son anniversaire !!! La bonne nouvelle, c’est que c’est
quand même la fin des coups de soleil pour son nez. La mauvaise, c’est qu’avec
sa barbe de traveller d’un mois, maintenant on dirait VRAIMENT un vaquero !